Un musée dans un hôtel particulier
L'HÔTEL DE PÉGAYROLLES UN HÔTEL FASTUEUX POUR UNE FAMILLE DE MAGISTRATS
L’hôtel de Pégayrolles est bâti vers 1738 par Jacques Julien-de-Pégayrolles. Conseiller au parlement de Toulouse, il est issu d’une famille de magistrats millavois connus depuis la fin de 16e siècle.
En mai 1791, alors que le club monarchien, le « Club des amis de l’ordre et de la paix », s’y réunit, l’hôtel est incendié par les habitants criant au complot.
Devenu inhabitable, il est délaissé. Trois ans plus tard, dans la tourmente révolutionnaire, Étienne-Hippolyte de Pégayrolles, qui était devenu un des plus hauts magistrats du royaume, meurt à Paris, après avoir été emprisonné.
Reconstruit et agrandi au début du 19e siècle, l’hôtel est finalement vendu à la ville en 1856 pour qu’elle y installe son hôtel de ville, en remplacement de l’hôtel de Tauriac, jugé vétuste, où il est depuis 1805.
Moins d’un siècle plus tard, en 1937, il est délaissé pour les mêmes raisons pour l’ancienne banque Villa, plus vaste.
La bibliothèque l’occupe alors un temps puis le musée s’y installe dans les années 1980.
UN HÔTEL ENTRE COUR ET JARDIN
L’hôtel est élevé en bordure de la place publique, en un emplacement symbolique, à la mesure de son prestige.
Élevé en U autour d’une cour, il compte deux étages et un sous-sol voûté ». Un portail donnant sur un vestibule le dessert. Là, un escalier avec une rampe en fer forgé mène aux étages où les pièces sont en enfilade, à la mode du temps.
Au sous-sol, subsistent les vestiges d’une chapelle voutée d’ogives, aux clefs sculptées.